À l’instar de Simon Wiesenthal, le couple de vengeurs de la Shoah a traqué pendant 40 ans de vilains nazis partout sur la Terre, sauf là où ils étaient : aux États-Unis. Qui en ont récupéré 5 000 après la Seconde Guerre mondiale. Comme si ce couple symbolisant l’ultime réconciliation – lui est fils de déporté juif, elle fille de soldat allemand – avait voulu détourner l’attention du monde judéo-empathique loin de cette Amérique ambivalente.
Chasseurs de nazis pour les nuls
Courir après Mengele (l’Ange de la Mort) en Amérique du Sud, médecin SS à Auschwitz depuis mai 1943, soit 20 mois de sélections et d’expériences foireuses sur des vivants ou des morts, c’est allumer un contre-feu pour camoufler les vraies opérations qui intéressaient les services de renseignement américains : l’exploitation des données des officiers supérieurs de l’état-major nazi sur l’Union soviétique et ses satellites, l’Armée rouge, son potentiel militaire, économique… Car depuis la révolution de 1917, hormis la parenthèse de la NEP, cette brève ouverture économique à l’Ouest, plus personne, à part une poignée d’agents occidentaux, n’a mis les pieds derrière ce que Churchill appellera plus tard le Rideau de Fer. Mengele, les Américains n’en avaient rien à faire : un médecin affecté au tri des malades du matin au soir, ça ne rapporte rien. En revanche, les membres du réseau Gehlen (Reinhard travaillera pour les Américains, qui le placeront à la tête du BND, le renseignement ouest-allemand), les physiciens élaborateurs de fusées, ainsi que les cracks de l’armement, eux avaient une authentique valeur marchande. Ils seront 1 500 scientifiques à se reconvertir easily dans les programmes de recherche militaire, astronomique, bactériologique ou psychologique américains.
Pas touche à von Braun !
- Scoop : von Braun se cachait en Amérique
Les médias du monde entier ont fait vibrer les foules – un peu travaillées à la culpabilité au préalable – avec les aventures de Simon, Beate & Serge, qui ont coincé des nazis obsolètes aux quatre coins du monde. Romantique, exotique, symbolique, et vendeur. À côté de ces hollywooderies, les savants allemands préparaient les avions à réaction américains, dans une course effrénée avec les Soviétiques, ainsi que le programme Apollo, tandis que la CIA traitait et sous-traitait à ces néo-Américains l’énorme masse d’informations sur l’Europe de l’Est. Un joli leurre à l’échelle de la planète, comme cette course après ce gros pépé ukrainien de John Demjanjuk (Ivan la terrible… méprise), quinzième couteau de Sobibor, déclaré responsable de la bagatelle de 27 900 meurtres, une accusation dont même les Israéliens ont douté. Il restera pour l’Histoire la capture d’Eichmann, plus symbolique pour Israël que prioritaire pour les États-Unis… Ces derniers au courant depuis 1958 de la planque du responsable logistique de la Solution finale, et qui ne refileront même pas le tuyau à leurs amis de Tel-Aviv. Un enlèvement opportun mettra un terme à ce couac interservices en 1960, qui sera l’œuvre du Mossad, pas des Klarsfeld, ces Laurel et Hardy de l’antinazisme.
C’est pourquoi des nazis (affublés de surnoms de serial killers qui font trembler) aussi légendaires qu’inutiles ont pu détaler, comme des souris blanches dans leur cage, sous l’œil goguenard des services américains : ils étaient là pour détourner l’attention. Juger tous les criminels de guerre, rétablir le Bien et punir le Mal, c’est bon pour les croyants en la morale. On voit bien qu’aujourd’hui l’Amérique ne juge que ceux qu’elle juge bons de juger. Voici ce que le président Roosevelt dira du dictateur nicaraguayen Somoza (dont le fils sera fini au lance-roquettes par les sandinistes), le jour de son intronisation, en 1939 :
« C’est un fils de pute, mais c’est NOTRE fils de pute. »
Idem pour les nazis réfugiés en Amérique du Nord : c’est bien l’utilité d’un criminel qui juge de sa nocivité. C’étaient des nazis, mais c’étaient nos nazis. Des pâtes, oui, mais des Panzani. Des nazis, oui, mais des nazis bankables !
Mengele, ou le vilain de théâtre
Les Américains sont bien les rois du cinéma : que Beate et Serge soient ou pas des agents américains/israéliens importe peu. Objectivement, ils ont travaillé à la protection de la virginité de l’image de l’Amérique en éloignant le regard du monde des cyniques calculs de ses dirigeants.
Leur fils, ce glandeur perturbé (sonné par la Shoah ?) qui voue lui aussi un culte au pays de l’Oncle Sam, a repris la petite entreprise parentale. Une agence de communication politique qui n’a plus de sens quand les nazis pourchassés ont dépassé les 100 ans. Chasser le grabataire germanique, c’est comme tirer sur un lapin à trois pattes qui se rend. L’héritier du business familial s’est donc reconverti dans la communication nationale, à la recherche des néonazis du cru, ou jugés comme tels : les franco-nazis. Une activité moins romantique, car se rapprochant du sale boulot de la Gestapo d’hier : dénoncer puis châtier les résistants, ces incroyants de la religion dominante du système médiatico-politique. Ce qui ne présente aucun risque, à part celui du ridicule. Et nos vainqueurs n’ont pas peur du ridicule.
Lorsque, au cours de cette journée historique du 9 janvier 2014, ce fameux jour où le lobby tout entier – ces ministres régnants mais jamais élus – a sonné la charge et défilé sur la (sa ?) chaîne, BFM TV, se mélangeant pour la forme à une poignée de goys flippés, alors le Klarsfeld Junior est apparu dans la splendeur de la lumière médiatique, auréolé d’une légitimité politique qu’on cherche encore. Heureusement, grâce à la télé réalité, cette idée du trio infernal Arthur/Courbit/Endemol, point n’est besoin de légitimité pour passer à la télé : il suffit d’y passer. La légitimité s’acquiert ensuite mécaniquement, au pro rata des passages. C’est ainsi que les médias dominants nous ont habitués à voir passer et repasser les Jakubowicz, les Goldnadel, les BHL et autres Klarsfeld, qui ne sont rien d’un point de vue officiel, mais qui peu à peu, donnant leur point de vue sur l’actualité, le débat du moment, le conflit en cours, finissaient par devenir légitimes… et évincer homéopathiquement nos représentants légaux, démocratiquement élus, qui ne représentaient plus que la triste vitrine d’une démocratie vide.
Le coucou est un gros oiseau
- Le coucou finit par bouffer celui qui l’a nourri
Un leurre. Derrière s’activaient déjà les vrais détenteurs du pouvoir. L’erreur, bien sûr, appétence pathologique pour le trône oblige, fut de prendre toute la place, alléchés qu’ils furent par le soleil des médias, le balcon du Roi donnant sur les foules, avec comme récompense cet amour des masses que les médias accordent, croient-ils, de manière automatique et quasi magique. Hélas, l’amour du peuple de France ne viendra jamais, chaque jour en apporte la preuve : plus personne ne se déplace après leurs oukases médiatiques. C’est même l’inverse. Les manifestations pour « leurs » victimes sont boudées. Le peuple, cette Bête Immonde, renâcle. Ce n’est pas de l’antisémitisme, juste de l’indifférence à la souffrance surmultipliée par tous les canaux possibles des coucous de notre démocratie, dont plus personne ne croit un mot.
Ce jour fatal du 9 janvier 2014, ce 09/01, qui sera peut-être férié un jour, est celui par lequel tout le mécanisme est apparu au grand jour : n’y tenant plus, après 250 ans d’attente, les Grands Sorciers, soutenus par les Grands Argentiers, sont sortis de l’obscurité pour chevaucher ce qui reste de notre justice et de notre police, outragées, brisées, martyrisées. Comment peut-on encore être ministre de la Justice aujourd’hui chez nous ? Jour de victoire absolue, mais aussi jour de chute : car depuis, même chez les judéo-compatibles, les aveugles et les soumis, le doute n’est plus permis.
Le Dr Tieutonné a-t-il torturé des chuifs ?
La chasse aux « franco-nazis » se prépare depuis longtemps, précisément 10 ans, depuis le sketch de Dieudonné, une simple vanne qui a sonné l’hallali. Dieudonné n’y est pour rien, ce pauvre Fogiel non plus, il fallait juste une étincelle pour déclencher l’incendie. Comme pour le Reichstag, tout était préparé : les départs de feu étaient déjà en place. Suivra un Patriot Act à la française, qui accouchera de lois spéciales, liberticides, démocraticides, qui accorderont un pouvoir juridique sans pareil au lobby pressé de régner. Il fallait un prétexte à cette guerre contre le peuple, générateur d’Intifada hexagonale. Le comique lourd marcha sur une mine… placée là à cet effet. Piège magnifique, où les organisateurs de l’incendie, assis aux premières loges dans une tribune présidentielle purgée de ses patriotes, accuseront en chœur le fumeur innocent armé d’un cigare mal éteint…
Cette chasse, ce nettoyage ethnico-politique, est le corollaire de cette prise de pouvoir enfin visible, comme une évidence talmudique. La Résistance souffrira encore toutes les injustices possibles, car la totalité des instruments de coercition sont dans le camp des vainqueurs. Moralement, amoureusement, ces derniers ont déjà perdu. C’est pourquoi la répression sera dure. On pense à Schrameck, ex-dircab de l’étrange Jospin (qui rime avec américain), et son CSA du Net, sigle pour Censure des Sites Antisémites. Un antisémitisme bien pratique, volontiers contagieux, cible mobile comme l’oncle Ben (Laden) le fut pour les Américains.
Nous sommes tous des Talibans français.